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Quarante ans de parrainage de réfugiés au Canada par le secteur privé

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Quarante ans de parrainage de réfugiés au Canada par le secteur privé

Au cours des 40 dernières années, l’entente a changé la vie de 327 000 réfugiés.

Le sénateur Peter Harder a célébré le 40e anniversaire de la première entente de parrainage privé de réfugiés aux côtés de l’ancien premier ministre Joe Clark. L’entente originale était en réaction à la crise qui sévissait en Asie du Sud-Est, alors déchirée par la guerre.

En tant que premier secrétaire général de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, ancien sous-ministre de l’Immigration et fils de réfugiés, le sénateur Harder a décrit ce que signifiait pour lui, lors d’un discours à la Chambre haute, l’entente-cadre pour le parrainage de réfugiés avec le Comité central mennonite.

Lisez son discours complet ci-dessous.

« En tant qu’ancien fonctionnaire et, aujourd’hui, sénateur, je crois profondément que le gouvernement peut être un agent de changement positif.

Un des meilleurs exemples de cela : quand le gouvernement du Canada a signé la première entente-cadre sur le parrainage des réfugiés avec le Comité central mennonite. C’était le 5 mars 1979. Cette entente représentait une réponse humanitaire unique en son genre à la crise qui sévissait en Asie du Sud-Est, alors ravagée par la guerre. Elle a permis aux Canadiens de traduire par des actions la compassion qu’ils éprouvaient face à la situation désespérée de familles du Vietnam, du Laos et du Cambodge qui risquaient tout pour fuir vers la sécurité à bord de petites embarcations bien loin, elles, d’être sécuritaires.

Quand les Canadiens se sont demandé ce qu’ils pouvaient faire, cette entente leur a donné la réponse. Un Canadien pouvait se joindre à quatre autres personnes au moins pour parrainer une famille de réfugiés et la faire venir au Canada. Les groupes confessionnels ont joué un rôle crucial dans cette mesure en assumant la responsabilité des groupes parrains et en offrant le soutien essentiel.

On avait dit à Gordon Barnett, chargé de négocier l’entente pour le gouvernement — il est à la tribune aujourd’hui — de faire preuve de fermeté lors des pourparlers avec Bill Janzen et John Wieler, également à la tribune, et d’autres représentants du Comité central mennonite.

Il est difficile de faire preuve de fermeté lorsque la partie adverse est si manifestement motivée par le désir de faire le bien, peu importe la quantité d’aide que le gouvernement était disposé à lui donner. Quel a été le résultat? Le gouvernement a changé son fusil d’épaule et les deux côtés ont négocié une entente qui a permis à chaque partie de faire ce qu’elles font de mieux.

Dans les cinq mois suivant la première entente, 28 organisations religieuses nationales et diocèses catholiques et anglicans avaient également signé des ententes-cadres. Alors que le nombre de groupes de parrainage explosait dans l’ensemble du Canada, des fonctionnaires en Asie du Sud-Est et à Ottawa s’efforçaient avec compassion de remplir les engagements du gouvernement de façon créative. Des agents d’immigration ont visité 70 camps éloignés situés sur des plages, des îles et des clairières dans la jungle dans sept pays pour identifier de nouveaux arrivants.

Il est révélateur que cette entente ait résisté à l’épreuve du temps et ait joué un rôle dans la récente crise des réfugiés syriens. Il est aussi révélateur que l’entente ait résisté aux changements politiques. Le gouvernement conservateur qui est arrivé au pouvoir en juin 1979, sous la direction du très honorable Joe Clark, a reconnu qu’une bonne politique et de bonnes actions sont beaucoup plus puissantes que la politique partisane.

Un mois après son arrivée au pouvoir, le gouvernement progressiste-conservateur du très honorable Joe Clark a triplé l’engagement du Canada de façon à accueillir 50 000 réfugiés sur un an.

Le sénateur Peter Harder a célébré le 40e anniversaire de la première entente de parrainage privé de réfugiés aux côtés de l’ancien premier ministre Joe Clark.

Honorables collègues, mon temps de parole limité m’empêche d’exprimer davantage la fierté que je ressens et de vous raconter d’autres histoires à ce sujet. En tant qu’ancien sous-ministre de l’Immigration et que fils de réfugiés qui ont eux-mêmes été parrainés par le Comité central mennonite, je peux confirmer que l’effet transformateur de l’entente-cadre sur parrainage a eu une incidence très positive sur le Canada, non seulement sur la vie des 327 000 réfugiés parrainés à titre privé qui sont venus au Canada au cours des 40 dernières années, mais aussi sur les Canadiens, qui ont pu exprimer clairement leur engagement à soutenir ceux qui sont dans le besoin.

J’espère que vous vous joindrez à moi pour célébrer le quarantième anniversaire de la première entente-cadre. Ce faisant, nous célébrons toutes les bonnes choses qui caractérisent le Canada et qui se trouvent dans le cœur des Canadiens. »

Quarante ans de parrainage de réfugiés au Canada par le secteur privé