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Nouvelles

« Nous avons tous l’obligation de protéger ce qui peut l’être pour les prochaines générations » : le sénateur Harder

Le projet de loi C-48 est à l’étape de la deuxième lecture au Sénat.

Le sénateur Peter Harder a rencontré une délégation de Premières Nations des côtes de la Colombie-Britannique mardi, pour soutenir un projet de loi afin d’entériner dans la loi un moratoire de longue date sur les pétroliers dans la zone maritime vulnérable, incluant la forêt pluviale de Great Bear et les îles Haida Gwaii, surnommées « les Galápagos du nord. »

La délégation de chefs héréditaires et de dirigeants politiques des Premières Nations de la côte Ouest appuie l’adoption du projet de loi C-48 pour protéger la riche diversité écologique de cette région et pour promouvoir l’économie maritime durable, y compris les pêches et le tourisme.

Une délégation de Premières Nations des côtes de la Colombie-Britannique a rencontré plusieurs sénateurs, y compris le représentant du gouvernement au Sénat, le 4 décembre 2018, afin d’entériner dans la loi un moratoire de longue date sur les pétroliers dans la région.

Le sénateur Harder, représentant du gouvernement au Sénat, a lu une lettre du groupe, qui soutient le projet de loi, lors d’un discours au Sénat mardi.

« Cette lettre est un appel à l’action », a affirmé le Sénateur Harder. « En cette époque d’extinction massive et de changements climatiques, cette lettre est un rappel que nous avons tous l’obligation de préserver ce qui peut l’être pour les prochaines générations. Et nous devons faire face à ce défi ».

Selon la fondation de conservation Raincoast, les côtes de la Colombie-Britannique possèdent la plus riche biodiversité au Canada, ce qui inclut les épaulards provenant de la région, les loups côtiers, les aigles à tête blanche, cinq espèces de saumon sauvage du Pacifique et des ours Kermode, une sous-espèce de l’ours noir au pelage blanc, qui se trouvent presque exclusivement dans la forêt pluviale Grand Ours.

La beauté de la région continue à attirer des visiteurs et l’industrie du tourisme en milieu sauvage de la côte Ouest rapporte maintenant plus de 780 millions de dollars chaque année, emploie environ 26 000 personnes à temps plein et à peu près 40 000 personnes au total, pour des activités comme la pêche sportive, l’observation de baleines et le kayak de mer, a affirmé le sénateur Harder.

La pêche commerciale sur la côte nord de la Colombie-Britannique rapporte annuellement plus de 100 millions de dollars en revenus liés à la pêche, emploie plus de 2500 résidents, en plus de milliers d’autres dans l’industrie de la transformation, a-t-il ajouté, faisant ainsi écho à un discours précédent de la sénatrice Mobina Jaffer, qui est la marraine du projet de loi au sénat.

Le Sénateur Harder a également souligné de quelle façon une zone d’exclusion volontaire, créée en réponse à l’achèvement de l’oléoduc trans-Alaska dans les années 70, a été établie en 1985 et officialisée en 1988 par l’accord entre les États-Unis et la Garde côtière canadienne, à l’époque du premier ministre Brian Mulroney et du président de l’époque, Ronald Reagan.

En 1989, le déversement de pétrole de l’Exxon Valdez en Alaska a mis en évidence l’importance d’une zone d’exclusion dans les eaux nordiques agitées. À la suite de ce désastre, du pétrole brut s’est répandu sur 2100 kilomètres de côtes et 28 000 kilomètres carrés d’océan, tuant environ 250 000 oiseaux marins, 2800 loutres de mer, 300 phoques communs, 250 aigles à tête blanche, et jusqu’à 22 épaulards, ainsi que des millions de saumons et d’œufs de hareng.

« Les eaux côtières du nord sont parmi les plus dangereuses au monde, connues en raison des mauvaises conditions météorologiques, des forts courants et des mers agitées et imprévisibles. Ces conditions font en sorte de rendre le nettoyage d’un déversement de pétrole encore plus difficile que plus loin au sud », a affirmé le sénateur Harder.

Le projet de loi C-48 interdirait aux pétroliers transportant plus de 12 500 tonnes de pétrole brut ou d’hydrocarbures persistants de s’arrêter et d’effectuer des chargements ou des déchargements de la pointe nord de l’île de Vancouver jusqu’à la frontière de l’Alaska.

« Nous avons tous l’obligation de protéger ce qui peut l’être pour les prochaines générations » : le sénateur Harder