À l’approche de la retraite, le sénateur Gold perçoit son mandat au Sénat comme une période de transition.

Il croit que cette chambre indépendante et diversifiée s’acquitte maintenant mieux de son rôle constitutionnel de second examen objectif en se concentrant sur un examen législatif minutieux grâce à une approche plus objective et moins partisane.

Sur une période de presque neuf ans, le sénateur Gold a été poussé par le désir de participer au débat politique d’une façon respectueuse, en cherchant les compromis et un terrain d’entente lorsque c’était possible.

« J’ai fait de mon mieux pour honorer le Sénat ainsi que pour promouvoir son rôle et sa légitimité aux yeux de la population canadienne; pour assurer son avenir en tant qu’élément essentiel de notre démocratie parlementaire et constitutionnelle; et pour montrer qu’un Sénat indépendant et moins partisan peut améliorer le processus d’élaboration des politiques gouvernementales dans l’intérêt des Canadiens », a‑t‑il affirmé.

« Être sénateur a été le plus grand privilège de ma vie, et j’ai eu l’immense honneur d’exercer les fonctions de représentant du gouvernement au Sénat », a‑t‑il déclaré.

• Regardez des sénateurs rendre hommage au sénateur Gold dans la Chambre rouge

UNE DÉCENNIE DE CHANGEMENTS

La décision du gouvernement en 2015 de nommer des sénateurs indépendants dans le cadre d’un processus axé sur le mérite et sans lien de dépendance – sans être assujettis à l’approche descendante de favoritisme du passé – est une réalisation marquante qui a renforcé la confiance du public envers le Sénat, a expliqué le sénateur Gold.

Plus de la moitié des sénateurs sont des femmes, la représentation autochtone n’a jamais été aussi élevée et les personnes nommées proviennent de milieux plus diversifiés que jamais, tant sur le plan professionnel et culturel.

« Les Canadiennes et les Canadiens peuvent maintenant se reconnaître dans une institution moderne, qui est mieux outillée pour représenter leurs intérêts », a mentionné le sénateur Gold.

À l’heure actuelle, 84 pour cent des sénateurs n’ont aucun lien avec le gouvernement ou l’opposition. Il y a actuellement trois groupes non partisans au Sénat, auxquels s’ajoutent deux ou trois sénateurs non affiliés.

Les sénateurs indépendants peuvent se concentrer sur les préoccupations régionales, les enjeux liés aux droits des minorités et les questions concernant la Charte canadienne des droits et libertés sans subir les pressions exercées par le cycle électoral, a soutenu le sénateur Gold.

Le bilan législatif du Sénat au cours des 10 dernières années est éloquent : près du quart des projets de loi d’initiative ministérielle sont devenus lois avec des améliorations du Sénat. Qu’ils aient été majoritaires ou minoritaires, les gouvernements ont examiné les propositions du Sénat et, dans bien des cas, les ont acceptées.

« Les sénateurs indépendants ont délaissé l’estampillage afin de jouer un rôle plus utile et productif pour les Canadiens. Il s’agit de la meilleure façon d’assurer la complémentarité des deux chambres, a expliqué le sénateur Gold. « Il est essentiel de préserver, de défendre et de favoriser un Sénat indépendant pour que l’institution continue de rebâtir sa crédibilité en tant qu’organe législatif non partisan qui améliore considérablement les lois fédérales. »

L’approche du sénateur Gold en matière de leadership est guidée par son expérience de juriste, de médiateur, de leader communautaire et de musicien de longue date.

À ses débuts en tant que représentant du gouvernement au Sénat, il a dû s’adapter aux défis sans précédent de la pandémie de COVID‑19, en travaillant avec ses collègues pour gérer l’adoption de mesures législatives d’urgence dans un contexte d’ordonnances de confinement. Il est ensuite parvenu à une entente afin que le Sénat tienne des séances hybrides pour la première fois de son histoire, ce qui a permis aux sénateurs physiquement présents au Sénat et à ceux qui participaient virtuellement de débattre, de poser des questions et de voter.

Lorsque le calendrier des travaux est revenu à la normale lors de la 44^e législature, le sénateur Gold a travaillé avec tous les groupes du Sénat à l’élaboration d’un ensemble complet de modifications au Règlement pour refléter la réalité d’une institution plus indépendante. Les changements au Règlement du Sénat ont été adoptés au printemps de 2024, ce qui a contribué à assurer une plus grande équité dans ses activités quotidiennes.

LE PROCHAIN CHAPITRE

Le 30 juin 2025, le sénateur Gold atteindra l’âge de la retraite obligatoire, et une autre personne assumera les fonctions de représentant du gouvernement.

« Je vais regretter de ne plus prendre part à la revitalisation continue de cette institution. Ce fut un privilège d’avoir joué un rôle dans la transformation historique du Sénat », a‑t‑il affirmé.

Dans le prochain chapitre de sa vie, le sénateur Gold jouera notamment un rôle à titre de chercheur invité à l’Institut d’études canadiennes de l’Université McGill. Lors de la session d’hiver de 2026, il va donner un cours intitulé « Les politiques, la politique et le processus législatif au Canada : un point de vue de l’intérieur », dans lequel il se penchera sur l’interaction entre les politiques, la politique et le processus législatif.

Comme il s’adonne à la musique depuis sa jeunesse, il se réjouit également à l’idée d’avoir plus de temps pour jouer à la guitare et chanter– chez lui et sur scène avec ses deux groupes établis à Montréal, les Hard Knocks et les Steamfitters, sans oublier un nouveau groupe à venir à Sutton, au Québec, la ville où il réside.

Comme il n’aura plus à faire l’aller-retour vers la Colline du Parlement, il pourra également passer plus de temps avec sa famille. Il a l’intention de poursuivre son objectif d’apprentissage continu. Sa femme, Nancy, et lui ont d’ailleurs parlé de suivre un cours ensemble.

« Je suis impatient d’avoir de nouvelles occasions d’apprendre et de continuer de progresser. »