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Pour relever les défis du XXIe siècle, nous devons renouveler la confiance du public envers la gouvernance internationale
Le représentant du gouvernement au Sénat, Peter Harder, a présenté un discours dans le cadre d’un colloque pour des étudiants diplômés à Waterloo.
Les dirigeants de demain doivent chercher à renouveler la confiance du public envers les institutions de gouvernance internationale qui sont en péril, a affirmé le sénateur Peter Harder dans son discours d’ouverture à des étudiants diplômés de la Balsillie School of International Affairs.
« Le respect pour la capacité des arbitres internationaux à gouverner le monde s’effiloche », a-t-il dit. « J’ai foi en l’avenir du multilatéralisme et en la force de la gouvernance internationale. Toutefois, les erreurs du passé nous rappellent qu’il faut changer de cap et reconstruire la confiance en ces arbitres. »
Ce discours a été prononcé dans le cadre d’un colloque d’un jour pour les étudiants qui poursuivent une maîtrise dans le domaine de la politique publique internationale et dans le domaine de la gouvernance mondiale. Pendant ce colloque, les étudiants ont présenté les mémoires qu’ils ont rédigés dans le cadre de leur grand projet de recherche pour Affaires mondiales Canada.
Il y a un affaiblissement de la croyance que les institutions internationales de démocratie libérale, telles que l’Organisation mondiale du commerce et d’autres organismes internationaux, peuvent régler les problèmes de notre époque, en raison des efforts menés par les dirigeants populistes pour alimenter le mécontentement populaire à coups d’arguments simplistes qui divisent, a affirmé le sénateur Harder, ancien sous-ministre des Affaires étrangères de 2003 à 2007. Les enjeux sont considérables et pourraient notamment entraîner une perte de confiance envers la presse indépendante, a-t-il ajouté.
« Plusieurs de ces questions très difficiles doivent maintenant être résolues par des individus tels que vous-mêmes », a-t-il ajouté. « Ma génération vous a laissé un réel défi en héritage. »
Tant du côté des libéraux que des conservateurs, les politiciens modérés doivent prendre ensemble leurs responsabilités et chercher à consolider les institutions démocratiques, pour en faire des outils au service du bien socio-économique commun, a-t-il dit.
Comme l’a affirmé le théologien Reinhold Niebuhr, « L’aptitude de l’humanité à instaurer la justice rend la démocratie possible, mais son inclination à l’injustice rend la démocratie nécessaire ».
« C’est là où vous entrez en scène », a dit le sénateur Harder. « C’est à vous qu’il reviendra de trouver des solutions. »