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Assermentation de cinq nouveaux sénateurs indépendants
Deux proviennent de l’Alberta, deux de l’Ontario et un de l’Île-du-Prince-Édouard
Le Sénat du Canada est en voie d’atteindre des niveaux sans précédent en ce qui a trait à l’égalité entre les sexes et la diversité alors que cinq nouveaux sénateurs se joignent mardi à la chambre haute de plus en plus indépendante.
Environ 45 pour cent de femmes font maintenant partie des membres du Sénat, le plus haut taux dans l’histoire, et environ 10 pour cent de leaders autochtones, ce qui représente aussi le taux le plus haut.
Cette composition plus représentative survient alors que cinq nouveaux Sénateurs indépendants ont été assermentés mardi après-midi. On trouve parmi eux deux dirigeants autochtones, un ancien agent du service extérieur, une journaliste albertaine primée et une avocate franco-ontarienne.
Jusqu’à présent, 45 sénateurs indépendants ont été nommés dans le cadre d’un nouveau processus qui repose sur des recommandations formulées par un comité consultatif indépendant. Les Canadiens peuvent postuler pour devenir sénateurs ou proposer un candidat. Il reste maintenant quatre postes vacants.
Les nouveaux sénateurs sont :
- Patti LaBoucane-Benson (Alberta)
- Paula Simons (Alberta)
- Peter Boehm (Ontario)
- Josée Forest-Niesing (Ontario)
- Brian Francis (Île-du-Prince-Édouard)
« Les Canadiens veulent voir un Sénat qui les reflète et les représente », a affirmé le sénateur Peter Harder, le représentant du gouvernement au Sénat. « Les Canadiens peuvent avoir la confiance que le Sénat progresse vers cet objectif ».
La sénatrice LaBoucane-Benson est une fière Métis qui a consacré sa carrière à aider les familles autochtones, particulièrement dans le cadre de son travail avec les Native Counselling Services of Alberta. Elle a aussi aidé les groupes les plus vulnérables de l’Alberta en travaillant avec des organismes axés sur les jeunes et en faisant la promotion de programmes de guérison communautaire. Elle a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le prix du Programme national des modèles autochtones de l’Alberta pour l’éducation.
La sénatrice Simons fait son entrée au Sénat après une longue carrière de journaliste à Edmonton, où elle a écrit sur divers sujets, dont la santé mentale, les décisions de la Cour suprême, le transport en commun et les arts. Elle est une véritable conteuse à l’écrit, à la radio et à l’écran. Elle a notamment coécrit le livre d’histoire à succès Alberta: 100 Years a Home. Elle a reçu de nombreux prix tout au long de sa carrière, dont un du Alberta Civil Liberties Research Centre pour ses articles sur les droits des LGBTQ.
Le sénateur Boehm est un fonctionnaire de carrière et un agent du service extérieur, qui a notamment été ambassadeur du Canada en Allemagne de 2008 à 2012 et qui a représenté le Canada lors d’affectations à Washington, à Cuba et au Costa Rica. Plus récemment, il a été sous-ministre pour le Sommet du G7 et représentant personnel du premier ministre (sherpa), poste qu’il a occupé de juillet 2017 jusqu’à sa retraite en septembre 2018. Il a occupé précédemment le poste de sous-ministre du Développement international, entre autres. Il a été récipiendaire du Prix pour services insignes de la fonction publique du Canada et du Prix des agents du service extérieur canadien pour sa contribution à la paix en Amérique centrale.
La sénatrice Forest-Niesing est une fière Franco-Ontarienne de Sudbury qui a récemment découvert ses origines métisses. Avocate et dirigeante communautaire, elle a ardemment défendu l’accès à la justice en anglais et en français. Elle est d’ailleurs la présidente-fondatrice du Centre canadien de français juridique et la présidente du Comité des langues officielles de l’Association du Barreau de l’Ontario. Elle est aussi mécène, siégeant aux conseils d’administration de la Galerie d’art de Sudbury et du Conseil des arts de l’Ontario.
Le sénateur Francis est un aîné Mi’kmaq et un porteur du bâton à exploits comptant des décennies d’expérience auprès de tous les ordres de gouvernement à défendre le développement social et économique par l’entremise d’investissements en infrastructure. Au cours des 12 dernières années, il a été chef de la Nation Mi’kmaq d’Abegweit. Sous sa direction, des projets d’infrastructure novateurs ont été lancés, notamment en ce qui a trait à la protection de la biodiversité, à l’accès à l’eau potable et à la construction de logements. Issu d’une famille de pêcheurs, il a mis ses connaissances au profit des Premières Nations de l’Île-du-Prince-Édouard pour les aider à conclure des accords de pêche.