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Célébration du 150e anniversaire de la première séance du Sénat
Déclaration du sénateur Peter Harder à l'occasion du 150e anniversaire du Sénat.
Le 150e anniversaire du Canada nous donne l’occasion de réfléchir sur le passé et de souligner la mesure dans laquelle le Parlement a su, au cours des 150 dernières années, respecter les principes fondateurs de la Confédération, soit la paix, l’ordre et le bon gouvernement.
Plusieurs croient qu’il s’en est bien tiré. Les solides racines démocratiques du Canada poussent paisiblement.
En regardant de plus près, on s’aperçoit que la démocratie a toujours été en évolution.
Pensons à nos pères fondateurs. Indépendamment de leurs bonnes intentions, ils formaient, comme le témoigne leur nom, un groupe exclusif. Ils ont par contre créé le cadre d’une nation ouverte au changement.
Au cours des 150 dernières années, de nombreux changements ont fait du Canada un pays plus inclusif et plus démocratique.
Cette transition n’a toutefois pas été facile, et est encore loin de l’être.
Chaque fois que nous entrons dans l’antichambre du Sénat, nous passons devant les bustes de Cairine Wilson, la première femme nommée au Sénat, de James Gladstone, le premier Indien inscrit nommé au Sénat, et de Marianna Jodoin, la première femme francophone nommée au Sénat.
Leur présence n’est pas le fruit du hasard. Elle nous rappelle le rôle du Sénat au sein du Parlement canadien, qui est de défendre l’équité, l’inclusion et la représentation.
En 1867, la représentation des minorités renvoyait principalement aux régions peu peuplées. Au fil des ans, la représentation des minorités s’est élargie aux personnes exclues en raison de leur sexe, de leur langue, de leur religion, de leur origine ou de leur orientation sexuelle.
La démocratie canadienne a été renforcée par la nature indépendante du Sénat, qui attire l’attention de la Chambre des communes et des Canadiens sur les enjeux ou les conséquences des projets de loi mis en lumière lors du second examen objectif.
La nature du Sénat renforce également la démocratie en faisant un travail complémentaire à celui de l’autre Chambre. En effet, il peut penser à plus long terme, car il n’est pas assujetti à des priorités électorales à court terme.
Les sénateurs que j’ai côtoyés tout au long de ma carrière ont souvent été inspirés par Karl Reinhold Niebhur, qui a écrit : « La capacité de l’homme pour la justice rend la démocratie possible, mais l’inclinaison de l’homme pour l’injustice rend la démocratie nécessaire. »
En cette journée bien spéciale, soyons fiers de la capacité de justice des Canadiens et des parlementaires et de la démocratie qui évolue pour demeurer au service des Canadiens et de la justice.